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ELIMINER LES FISTULES EN L’ESPACE D’UNE GENERATION 

 La fistule obstétricale affecte presque exclusivement les femmes et les filles les plus pauvres, les plus vulnérables et les plus marginalisées. Elle frappe celles qui n’ont pas accès aux soins de santé maternelle de haute qualité, délivrés en temps utile et capables de sauver leur vie, dont elles ont si désespérément besoin et qu’elles méritent, et c’est leur droit humain fondamental. Etant moi-même médecin et, plus important encore, père de quatre filles bien aimées, je ressens comme une insulte personnelle que la fistule, qui est totalement évitable, survienne encore dans le monde d’aujourd’hui. Le thème retenu cette année pour la Journée internationale de l’élimination de la fistule obstétricale, “Eliminer les fistules en l’espace d’une génération”, constitue un appel à transformer le monde. De même que nous parlons d’éliminer la polio, le VIH/sida, la mutilation génitale féminine et tant d’autres formes de souffrance, de même nous devons nous engager à accentuer nos efforts pour éliminer les fistules, une fois pour toutes. Cela signifie écouter l’appel du Programme de développement durable à l’horizon 2030 à ne laisser personne en arrière, en particulier les plus délaissées, invisibles et sans pouvoir, notamment les femmes et les filles atteintes d’une fistule. Le moment est venu, et j’ai la certitude que ce n’est pas au-dessus de nos forces. Pour l’UNFPA, Fonds des Nations Unies pour la population, éliminer les fistules demeure l’une de nos plus hautes priorités, et nous continuerons à accélérer les efforts, tant dans le cadre de nos propres activités qu’au sein du système des Nations Unies. La Campagne mondiale pour éliminer les fistules, lancée en 2003 par l’UNFPA et ses partenaires, a sensiblement progressé vers l’élimination des fistules et l’appui aux rescapées par la prévention, le traitement, la réinsertion sociale et le plaidoyer. L’UNFPA a subventionné plus de 70 000 opérations de la fistule pour les femmes et les filles dans le besoin, et les partenaires de la Campagne ont permis à un bien plus grand nombre de recevoir un traitement. Mais il reste bien davantage à faire. Nous ne pouvons abandonner avant que chaque femme et chaque fille obtienne les soins préventifs qui lui sont nécessaires. Nous ne pouvons abandonner avant que chaque femme et chaque fille atteinte d’une fistule ait reçu un traitement. Nous ne pouvons abandonner avant que chaque rescapée de la fistule bénéficie de la réinsertion sociale et des services d’appui qui lui sont nécessaires pour rebâtir sa vie, reconquérir sa dignité, restaurer ses espoirs et ses rêves pour l’avenir.