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Pour mieux répondre aux besoins des jeunes et des adolescents en matière de santé sexuelle et de la reproduction (SSR), un état des lieux des centres de jeunes et des infirmeries scolaires a été réalisé en terme de disponibilité, de répartition géographique, de fonctionnalité (équipements, matériels, ressources humaines, approvisionnement en médicaments…) et d’utilisation de services par ces jeunes et adolescents bénéficiaires. En outre, l’état des lieux vise à analyser la gestion des services, les besoins en formation et en renforcement des capacités de ces centres de jeunes et infirmeries scolaires.
 
L’étude a été réalisée dans les six régions sanitaires du Togo et comporte un volet quantitatif et un volet qualitatif. Les informations ont été collectées auprès des responsables tant au niveau central que déconcentré des Ministères de la Santé, de l’Education, en charge de la Jeunesse, des partenaires et organisations de la société civile. Les écoles primaires n’ont pas été prises en compte. Les groupes de discussion ont été organisés avec les élèves des établissements secondaires disposant ou non d’infirmeries ainsi que les jeunes fréquentant les centres de jeunes.
 
L’analyse des données a permis de noter qu’il n’y a pas d’harmonisation du concept de "centre de jeunes"et qu’il existe une disparité régionale dans leur répartition. Plusieurs types de centres de jeunes ont été recensés (35 au total) : 18 centres conviviaux des jeunes (appelés parfois centre convivial et d’écoute des jeunes), 11Centres d’Initiation Professionnelle (CIP) , 4 Centres Ruraux d’Activités Socio-Educatives (CRASE) et 02 maisons des jeunes. Il ressort que 13 des centres sont concentrés dans la région des Plateaux, initiés en majorité par la Croix Rouge ; 9 dans la région Maritime ; 4 dans Lomé Commune et dans la région de la Kara ; 3 dans la région Centrale et seulement 2 dans les Savanes.
 
Les services offerts par les centres de jeunes sont les activités socio-éducatives, de loisirs, de divertissements et de santé sexuelle et de la reproduction.
L’Etat est le principal promoteur des CIP et des CRASE alors que les centres conviviaux des jeunes sont initiés par des Organisations Non Gouvernementales (ONG). En termes de supervision, 79% de ces structures ont été visités au moins une fois dans les 12 derniers mois. Toutefois, cette supervision devra être améliorée sur le plan de la conception et de la régularité.
 
L’insuffisance de ressources humaines qualifiées et le paquet de services limités, particulièrement en SSR, constituent les principaux problèmes au niveau des centres de jeunes.
S’agissant des infirmeries scolaires, il en existe très peu (37) et concentrées à Lomé (51%). Ces infirmeries se retrouvent toutes en milieu urbain. L’offre de services y est très limitée en raison du plateau technique faible et se résume aux premiers soins et à la référence.
 
Les 37 infirmeries recensées sont presque toutes fonctionnelles, mais la supervision de leurs activités est irrégulière à Lomé et presqu’inexistante dans les autres régions. Le manque de mécanismes de coordination et de gestion, l’absence de points focaux régionaux et de district ainsi que l’absence de moyens logistiques justifieraient cette situation selon les personnes interrogées.
Au Togo, les infirmeries scolaires sont sous la tutelle du Ministère de la Santé. Or, ces infirmeries font partie intégrante des établissements scolaires qui relèvent des ministères en charge de l’éducation et de la formation professionnelle. De plus, l’élaboration des rapports périodiques d’activités n’est pas systématique dans toutes les infirmeries.