Le ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation a organisé avec l’appui technique et financier de l’UNFPA, trois journées de renforcement des connaissances à l’intention de trente agents du système judiciaire et de sécurité. Par cette activité, les organisateurs veulent mieux impliquer ces acteurs clés dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Une trentaine de Forces de sécurité et de magistrats, ont été instruits davantage en matière de lutte contre les violences et la défense des droits des femmes et des filles. C’est une opportunité pour nouer des partenariats stratégiques dans l’optique d’une meilleure organisation de la lutte contre les violences basées sur le genre, spécifiquement celle à l’égard des femmes et des filles au Togo.
Les échanges ont porté sur les formes de violences (morales, psychologiques, physiques) faites aux femmes et aux filles, le contenu du nouveau code des personnes et de la famille, et celui de l’enfant.
A travers le partage de leurs expériences professionnelles, les participants ont fait des propositions concrètes notamment, la nécessité de rendre accessibles les textes juridiques relatifs aux droits de la femme en français facile et l’élaboration d’une stratégie pour dénoncer les cas de violences.
Les violences basées sur le genre d’après les statistiques de 2010 sont de diverses formes. Ces violences d’ordre psycho-morale représentent 91%, économique 34%, physique 41%, sexuelle 33%, institutionnalisée 20% et les mutilations génitales féminines 6,9% et ces violences se rencontrent dans toutes les couches sociales quel que soit le niveau d’instruction, la culture ou la religion ainsi que dans les lieux publics et privés.