Vous êtes ici

En marge de la conférence  des ministres africains des finances, de la planification et du développement  économique à Addis-Abeba (Ethiopie) a été organisée le 29 mars dernier une demi-journée de dialogue ministériel sur  l’exploitation du dividende démographique pour l’agenda 2063.

Organisé par le Fond des Nation Unies pour la Population (UNFPA) et la Commission Economique  pour l’Afrique (CEA) ce dialogue vise à réfléchir sur les mesures immédiates et concrètes à prendre par les gouvernements africains pour récolter les fruits du dividende démographique.  

A l’issue de ce dialogue, il a été établie  qu’ayant une population très jeune, l’Afrique Subsaharienne  a la potentialité de récolter 500milliards de dollars par an pendant  30ans si elle met en œuvre une politique  publique appropriée  et des investissements  avant  et pendent la transition démographique. Ces investissements devront être faits notamment dans l’éducation de qualité, la santé, la création de l’emploi, le développement  compétences entreprenariat  des jeunes, et l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. « Investir dans ces secteurs pourrait permettre de façonner le développement  de l’Afrique  pour les 50 prochaines années tel qu’envisagé par l’agenda de l’Union Africaine » ont soutenu les ministres participants.

Partant du paradoxe que l’Afrique connait une forte croissance économique ces dernières années  mais reste frappé par la pauvreté, ils ont convenu que le continent  doit se  développer dans l’équité tout en gérant sa population et les changements démographiques  en même temps que son développement  socio économique  inclusif et durable.   « Pour que l’Afrique bénéficie du dividende  démographique  nous devons tirer profit de la structure de sa population et de ses ressources naturelles pour coordonner l’expansion des  investissements dans le développement  humain et la protection sociale » souligne, pour se faire, la déclaration lu au nom de la Secrétaire Exécutif  Adjointe  de la CEA,  Dr Abdalla Hamdok.

« La fenêtre d’opportunité pour exploiter le dividende démographique est limitée dans le temps et exige des investissements immédiats »  a reconnu pour sa part le Directeur  Exécutif  de l’UNFPA, Dr  Babatundé Osotiméhin. Il a, par ailleurs, exhorté les gouvernements africains à orienter  les investissements sur les jeunes et adolescents essentiellement  vers les domaines de santé sexuelle et de la reproduction,  d’éducation de qualité ainsi que dans le développement des infrastructures et la bonne gouvernance.

Les conclusions de ce dialogue sont censées constituer une contribution au prochain sommet des chefs d’Etat africains  à la conférence  sur le financement international  du développement  et  à l’Assemblée Générale de l’organisation des Nations Unies (ONU) qui  aura lieu en septembre prochain.

Le dividende démographique est la croissance économique résultant de l’évolution de la pyramide des âges de la population d'un pays. Dans 32 pays africains plus de 40% ont moins de 15ans. Les gouvernements avec l’appuie ce certaines institutions internationales, comme l’UNFPA, travaillent à miser sur cette population jeune pour booster la croissance économique du continent.