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Objet de la consultance :

L’Afrique est sans contexte le continent dont les indicateurs sociodémographiques restent fort préoccupants surtout en ce qui concerne les questions d’Egalité et d’équité Genre. L’avancement économique et social des nations africaines et plus particulièrement l’autonomisation des femmes et des filles restera compromise tant que la question ne sera pas adressée sérieusement. L’autonomie des femmes et des filles africaines dans la prise de décisions concernant leur avenir, leurs choix professionnels, l’accès à l’information fiable en matière de santé de la reproduction notamment pour des relations sexuelles consensuelles, l’utilisation des contraceptifs et l’accès aux services de santé sexuelle et procréative est essentiel au plein exercice de leurs droits fondamentaux, tel qu’édicté par la cible 5.6 des Objectifs de Développement Durable (ODD).

Au Togo, la problématique du « Genre » et de « l’Egalité » reste très préoccupante dans la mesure où les indicateurs dans le domaine stagnent à un niveau trop bas. En effet, même si les données restent relativement lointaines, il faut noter que la prévalence des différentes formes de violences est élevée. Une étude du Ministère en charge du genre sous financement de l’UNFPA avait révélé en 2010, que 20% des femmes ont été victimes de violences institutionnalisées, 33% de violences sexuelles, 41% de violences physiques et 34% de violences économiques.  Selon les données de EDS2013, 21,8% des femmes âgées de 20-24 ans sont mariées avant l’âge de 18 ans.

A cette situation, vient s’ajouter la faible représentativité des femmes dans les instances de décision. Par exemple, dans le parlement actuel du Togo on dénombre seulement 15 femmes sur 91 députés élus (16,4%).

En 2020, il est prévu un Forum de la Société Civile sur Beijing +25 qui débouchera sur les principales priorités et recommandations des militants pour la promotion des droits de la femme. Les conclusions de ce forum seront présentées aux chefs d'État lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre 2020.

En prélude au Forum de Beijing +25, UNFPA Togo souhaite initier un programme de plaidoyer de haut niveau à deux vitesses, avec la participation des femmes influentes du continent: de façon virtuelle dans un premier temps, en tenant compte des mesures de prévention relatives au coronavirus, et sous forme de sommet de haut niveau des femmes leaders, pour appeler à davantage de mobilisation et d’engagements pour la lutte contre les violences basées sur le genre et la promotion des droits fondamentaux des femmes et des filles africaines.

Afin de préparer une pleine participation du Togo à cet important sommet, pays hôte de ce plaidoyer de haut niveau, UNFPA Togo est à la recherche d’un(e) consultant(e) pour l’organisation et la gestion d’une campagne de haut niveau dans le cadre d’une démarche de plaidoyer continental pour Beijing @25.

Compte tenu du contexte qui prévaut, il sera demandé à la/au consultant(e) de faire preuve d’une grande flexibilité afin d’adapter les interventions prévues selon les modalités de rencontres, susceptibles d’évoluer.

En somme, l'objectif de la mission est d’apporter un appui à UNFPA Togo pour : 

La rédaction de la note conceptuelle du plaidoyer de haut niveau à l’échelle africaine pour appeler à davantage de mobilisation et d’engagements pour la lutte contre les violences basées sur le genre et la promotion des droits fondamentaux des femmes et des filles africaines,

La planification et l’organisation du plaidoyer dans sa phase virtuelle par la création et l’animation d’une plate-forme électronique sur la lutte contre les VBG et la promotion des droits de la femme et de la jeune fille en matière de santé génésique

La planification et l’organisation du plaidoyer de haut niveau sous forme de conférence internationale des femmes influentes à Lomé au Togo

Définir les critères de sélection des femmes influentes et des 1000 jeunes filles à inviter et à impliquerDéfinir une stratégie d’action et des messages clés pour leur mobilisation et leur participation à la conférence de Lomé

L’élaboration d’un plan d’actions pour la mise en œuvre et le suivi des recommandations issues de la conférence de Lomé.

Résultats attendus : 

La note conceptuelle pour le forum des Mille Jeunes Filles est disponible ;

Les consultations virtuelles sont organisées et la Déclaration Africaine de la Génération Egalite est disponible ;

La conférence internationale des femmes influentes s’est effectivement tenue à Lomé ;

Le document finalisé de la Déclaration solennelle des femmes africaines influentes « Appel de Lomé » est disponible et ventilé ;

Un appui est apporté à la mise en place d’un mécanisme impliquant les Femmes Africaines Influentes, pour accroître la mobilisation de ressources en faveur de la lutte contre les Violences Faites aux Femmes ;

Un plan d’actions pour la mise en œuvre et le suivi des recommandations de la conférence de Lomé  est disponible

Durée et planning des travaux :

Du 1er juillet 2020 au 28 février 2021. La rémunération de cette consultation sera séquencée et faite sur la base des résultats atteints.

Lieu où les services seront délivrés :

Le/la  consultant(e) travaillera à distance et pourra effectuer des missions au Togo pour les besoins de l’organisation de l’apothéose. 

Dates de livraison et mode d'exécution des travaux : 

Le/la consultant (e) soumettra régulièrement :

Un rapport périodique sur ses activités

Un rapport synthèse à la fin de sa mission

Suivi et contrôle des progrès, y compris les exigences de rapport, le format de périodicité et le délai :

Le suivi des progrès sera fait à travers les réunions régulières, les outils produits et un rapport final sera soumis à la fin de la consultation.

Dispositions en matière de supervision :

Le/la consultant(e) travaillera sous la supervision directe de la Représentante Résidente et en étroite collaboration avec la chargée de Programme Genre et Droits Humains du bureau pays.

Expertise, qualifications et compétences requises, y compris les exigences linguistiques :

Être titulaire d’un Master en genre, sociologie, anthropologie, psychologie, droits ou tout autre discipline connexe ;

Maîtriser les textes juridiques internationaux relatifs aux droits humains, notamment ceux régissant les droits des femmes, des filles de l’enfant et des jeunes ;

Avoir un minimum de 10 ans d’expériences sur les questions relatives aux violences faites aux filles et aux femmes, en particulier le plaidoyer y relatif ;

Avoir une expérience confirmée en méthodes de recherche quantitatives et qualitatives en matière de protection des filles et des femmes

Avoir une expérience de gestion d’équipe et de travail avec des ONG internationales et réseaux des femmes et des jeunes ;

Maitriser l’agenda politique et programmatique de Beijng+25, et avoir une bonne expérience du plaidoyer de haut niveau ;

Posséder d’excellentes capacités d’analyse, de synthèse et de rédaction et avoir l’esprit d’initiative ;

Etre capable de travailler sous pression ;

Maitriser parfaitement les langues française et anglais ;

La connaissance du système d’influenceurs virtuels (à travers les réseaux sociaux) est souhaitée ;

Une expérience de travail avec les Nations Unies serait un atout

Comment postuler :

La date limite de candidature est le 22 Juin 2020, 17h heure locale.

Les candidats intéressés doivent envoyer une lettre de motivation et un CV détaillé à daounebie@unfpa.org avec copie à htraore@unfpa.org.

L'UNFPA ne répondra qu'aux candidats auxquels elle s'intéresse davantage.

L’Organisation des Nations Unies n'exige aucun frais à quelque étape du processus de recrutement que ce soit (candidature, entretien, traitement, formation), ni ne demande des informations sur les comptes bancaires des candidats.