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Le plan d’action de la CIPD se fonde sur le défi de réalisation d’un développement équitable et durable. Un des axes de cette réalisation passe par la santé de la reproduction et constitue de ce fait, un pilier de la CIPD au point que l’Assemblée Générale des Nations Unies a approuvé que cet aspect soit une cible additionnelle à l’objectif 5 des OMD « assurer l’accès universel à la Santé Génésique en 2015 ». De nombreux pays s'accordent sur l’approche que la planification de la famille doit être assurée dans le cadre plus vaste de la satisfaction des besoins en matière de soins de santé de reproduction, en particulier ceux des femmes. Dans le cadre de son engagement en faveur des recommandations de la CIPD, le Togo s’est doté d’une politique nationale de la population et d’une stratégie de promotion de la santé de la reproduction et de bien-être des familles. Vingt ans après l’adoption de la CIPD, le tableau indique le niveau d’atteinte des cibles et les efforts à consentir sur période CIPD + 20 et au-delà.
 
Davantage d’actions pour la promotion de la Santé Sexuelle et Reproductive
Quatre ans après l’adoption de la CIPD, en 1998, la deuxième enquête démographique et de Santé au Togo (EDST II) a permis l’établissement d’une situation de référence. Les indicateurs ont montré une situation peu reluisante. Bien que des améliorations régulières dans l’accès universel aux services de santé de reproduction aient été enregistrées, des efforts doivent être déployés. L’objectif de réduction de 75% du niveau du ratio de mortalité maternel en 1994 était loin d’être atteint et il n’y avait que six femmes sur dix (59,3%) en travail d’accouchement qui sont assistées par un agent de santé qualifié. En quinze ans, le ratio de mortalité maternelle n’a baissé que de 16%. En 1998, ces indicateurs étaient respectivement de 478 pour cent mille femmes et de 51%. La prévalence contraceptive en méthode moderne reste faible (16,8%) en 2013, et surtout qu’une proportion élevée de femmes mariées (33,6%) estime que leurs besoins en santé de planification familiale ne sont pas satisfaits.
 
Fort de cette évolution timide en santé de la reproduction, le Chef de l’État a personnellement lancé la Campagne pour l’Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA) en 2010. Une des résolutions majeures de cette campagne est la gratuité de la césarienne. Cette mesure louable en faveur de la santé de la reproduction s’est vite traduite par l’augmentation du nombre de césariennes - quoi le taux de césarienne soit en baisse - et par ricochet de nombreuses vies sauvées. Selon une source de la Division de la santé familiale, de 8 192 cas de césariennes en 2010, le nombre est passé à 12 475 en 2012, soit une augmentation de 52% en deux ans. D’autres initiatives marquées par l’amélioration de l’offre de services de santé maternelle, néonatale et infantile, l’accès universel aux traitements antiviraux et à l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, ont également été entreprises. Quatre ans après le lancement de cette campagne, le constat de la réduction des taux de mortalité infantile de 78‰ en 2010 à 49‰ en 2013 et de l’incidence de la transmission du VIH de la mère à l’enfant en est évocateur de ses actions..................